mercredi 26 octobre 2011

Factor-X calcule son empreinte hydrique


Factor-X s’adresse aux entreprises et aux collectivités pour leur proposer de travailler sur la thématique de l’eau et une première étape pour ce faire est de calculer l’empreinte hydrique des activités de nos clients. Dans un soucis de cohérence, nous avons appliqué cette méthodologie sur notre propre activité et nous nous sommes donc posé la question suivante : quel est l’impact de Factor-X sur les ressources en eau de notre pays ?

Evaluer notre empreinte hydrique consiste à évaluer l’importance des prélèvements en eau, tant de manière directe que indirecte, qui sont effectué pour permettre le bon déroulement de notre travail. Factor-X est un bureau de conseils, ce qui signifie que l’essentiel de notre travail et de notre production passe par du matériel informatique et l’utilisation d’internet. Nous effectuons de nombreuses recherches sur internet chaque jour et le mail est le moyen de communication privilégié. Notre activité est donc essentiellement dématérialisée mais nous devons néanmoins tenir compte du cadre physique dans lequel nous travaillons. Nous consommons ainsi de l’eau au bureau et de l’énergie pour le chauffage et pour alimenter les équipements informatiques.

Pour calculer l’empreinte hydrique de Factor-X, nous nous sommes d’abord penché sur nos usages de l’eau pour l’hygiène et l’assainissement. Nous consommons environ 119 litres par personnes et par jour pour l’hygiène et l’assainissement (toilettes). Ce volume est du même ordre de grandeur que l’eau consommée indirectement (140 litres) pour produire l’électricité nécessaire à alimenter nos ordinateurs, imprimante, téléphone et serveur. Cette électricité sert aussi à alimenter les serveurs informatiques et les bases de données qui constituent le terrain sur lequel nous effectuons nos recherches d’information via internet et nos échanges de courriel.

L’essentiel de notre consommation indirecte en eau (près de 3500 litres par personne et par jour) est lié est notre alimentation. Il faut en effet de grandes quantités d’eau pour produire nos aliments, surtout pour les cultures irriguées et pour la production de viande. Bien que l’alimentation des employés de Factor-X soit surtout végétarienne, ce poste reste très important en raison de la nature même de nos aliments, dont une grosse partie provient de cultures intensives fortement consommatrices en eau.

L’eau associée indirectement aux équipements que nous utilisons ne représente qu’une consommation d’environ 5 litres par personne et par jour, en raison de la longue durée de vie des équipements. Cette valeur ne reprend toutefois pas l’eau associée indirectement à la construction du bâtiment qui héberge les bureaux de Factor-X.

Si l’on considère le total de notre consommation en eau, directe et indirecte, un travailleur de Factor-X consomme 829 mètres cubes d’eau par an pour ses activités professionnelles, pour une moyenne de 225 jours de travail par an. Si l’on extrapole cette valeur à l’année entière, la consommation en eau d’un employé de Factor-X représenterait 1345 m3, soit 78% des ressources en eau renouvelables disponibles par personne et par an. Une situation qui semble clairement non durable en première analyse. En réalité, notre pression sur les ressources nationales en eau est bien plus faible que ne le suggèrent ces chiffres, car l’essentiel de notre consommation en eau est sous forme d’eau virtuelle associée à notre alimentation. Etant donné que nous ne produisons pas sur notre territoire toutes les denrées alimentaires que nous consommons en Belgique, nous importons de l’eau d’autres pays sous forme d’eau virtuelle associée aux produits alimentaires qui rentrent dans nos frontières. Nous consommons donc indirectement une eau qui n’est pas captée en Belgique et ceci nous permet d’avoir une empreinte hydrique nettement supérieure à ce que nos réserves pourraient supporter. Le Water Footprint Network estime ainsi que l’empreinte hydrique de la Belgique par habitant et par an représente en moyenne 1802 m3, soit plus que la quantité de ressources renouvelables disponibles (estimée par la FAO à 1728 m3 en 2011). Ceci en raison du fait que 80 % de l’empreinte hydrique de la Belgique s’exerce en réalité hors de ses frontières ! L’empreinte hydrique est donc également un outil intéressant pour mettre en évidence les interdépendances et déséquilibres que nos modes actuels de production et consommation causent sur l’utilisation des ressources mondiales en eau.

Ces résultats illustrent par conséquent les efforts que nous pouvons – et que nous devons ! – faire à l’échelle individuelle pour réduire l’empreinte eau associée à notre alimentation. L’offre alimentaire que la grande distribution nous propose actuellement n’est pas durable, ni à l’échelle des ressources en eau locales ni même à l’échelle internationale, car ces volumes massifs d’eau virtuelle associé aux productions agricoles ne font que délocaliser les problèmes. Il est donc urgent de réfléchir à nos choix alimentaires en terme d’eau virtuelle et d’impact hydrique de notre consommation.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire le rapport détaillée de notre empreinte hydrique sur le site internet de Factor-X.

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