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jeudi 1 décembre 2011

Mieux vaut apporter des bonbons, parce que les fleurs… sont bien plus que périssables !

Et oui, si à l’époque le commerce des fleurs coupées ressemblait à celui d’aujourd’hui, Jacques Brel aurait peut-être insisté beaucoup plus dans sa chanson !
Un bouquet de fleurs par sa fraîcheur et sa beauté ravit celle ou celui qui le reçoit. Les occasions sont nombreuses tout au long de l’année: les anniversaires, les naissances, la Saint-Valentin, la fête des mères, Noël,..
Cependant, voué à se faner en quelques jours, ce bouquet offrira un plaisir bien éphémère en comparaison avec les conséquences environnementales, économiques et humaines qu’il comporte.
En effet, toutes ces jolies fleurs ornant les étales de nos fleuristes proviennent dans la très grande majorité des cas de pays lointains : Kenya, Mexique, Ethiopie, Zambie, Inde,...
Par exemple, 90% des roses, espèce que l’on trouve pourtant dans nos jardins, proviennent de l’autre bout du monde. Périssables et fragiles, les fleurs nécessitent un transport rapide et réfrigéré qui s’effectuera par avion et puis par camion.
Mais avant de s’envoler vers l’Europe qui importe à elle-seule plus de 80% de la production mondiale, elles auront été cultivées de manière intensive, nécessitant de grandes surfaces arables ainsi que des quantités très importantes d’eau, de produits phytosanitaires et d’engrais. La floriculture nécessite par ailleurs des conditions contrôlées (température, humidité, lumière) et protégées (aléas climatiques locaux), il faudra donc très souvent cultiver les fleurs sous serre. Et oui, n’oublions pas qu’elles doivent refléter pureté et perfection et arriver en parfait état chez le fleuriste, quel qu’en soit le prix.
Mais l’addition climatique et environnementale se sale à chaque étape de la production et de la commercialisation des fleurs. Les écosystèmes locaux payent un lourd tribu, comme en témoigne par exemple le tristement célèbre lac Naïvasha au Kenya, véritable réservoir de biodiversité désormais menacé par les effluents provenant de la floriculture.
Selon Terra Economica, « la dépense énergétique engendrée par l’achat d’un bouquet de 25 roses équivaut à une balade en voiture de 20 kilomètres ». Quant aux fleurs cultivées en Europe, leur production s’avère parfois encore plus impactante à cause des serres chauffées et éclairées 24h/24.
Les aspects humains ne sont pas plus folichons. Les fleurs sont produites dans des pays à très bas salaire et sans protection des travailleurs. Ces derniers travaillent dans des conditions souvent saturées en produits toxiques. Mal protégés lors de la manipulation des phytosanitaires en tout genre et très mal informés du danger que cette exposition représente, leur santé en est très souvent impactée : maladies congénitales, cancer, fausses-couche font légions dans les populations des régions à forte production horticole.
Mais qu’importe penseront les réfractaires ; une fois chez l’heureuse élue à qui les fleurs sont destinées, leur beauté immaculée nous fera oublier le reste. Sauf que, pleines de résidus chimiques (les normes de sécurité étant moins strictes pour les fleurs que pour les produits destinés à la consommation), de petites molécules toxiques viendront emplir nos narines lorsque nos réflexes face à une fleur nous pousseront à la respirer !
Faut-il donc renoncer à acheter des fleurs ? Les boycotter ne rendra pas forcément service aux pays producteurs. Les pays du Sud ont augmenté de 24 % leurs parts du marché mondial des fleurs coupées, ce qui leur offre des revenus capitaux pour leur développement économique. Ainsi, selon la FAO, l'horticulture est le secteur à plus forte croissance au Kenya, rapportant plus de 270 millions de dollars en 2000, dont 110 millions de dollars pour les fleurs coupées. Ce secteur rivalise désormais avec les secteurs traditionnels du Kenya fournisseurs de devises fortes: le thé, le café et le tourisme.
Mais se préoccuper de la provenance et du type de culture des fleurs peut petit à petit faire la différence. Si la demande est encore faible pour les fleurs labélisées AB ou équitable, elle se développe néanmoins. A nous d’y participer et l’offre suivra !!
On peut aussi offrir des fleurs locales (fleurs des champs, muguet, jacinthe des bois…) qu’on aura été cueillir soi-même ou à défaut, porter son choix sur une plante en pot qui, bien soignée, fleurira de nombreuses années !

vendredi 28 octobre 2011

Un environnement propre comme un sous neuf ?

Ils s’étalent presque à perte de vue dans les rayons du super marché, hauts en forme et variés en couleur. Ils sentent « bon » la lavande, le pin, le citron,… Ils rendent le linge plus blanc que blanc et laissent peu de répit aux bactéries. Les produits d'entretien finissent aussi par peser lourd dans le panier de la ménagère : des bidons de 3 litres aux paquets de poudre de 2,5kg pour un budget d’environ 250 euros/an/ménage.

Mais l’environnement paye lui aussi son tribut face au nettoyage de nos maisons. Car multipliés par le nombre de foyers et d’usines peuplant notre territoire, ce sont plusieurs millions de tonnes de détergents et autres agents de surface qui sont utilisés chaque année. L’hygiène domestique et corporelle des ménages (nous !) en utilise 64%, les industries techniques et agricoles 27% et la détergence industrielle 9%.

Après usage, une partie de ces substances se retrouve dans les stations d’épuration qui sont censées assimiler et dégrader ces quantités énormes de détergents chimiques. Une autre partie ne bénéficie même pas du moindre traitement quelconque, en étant déversée directement dans l’environnement.

Et ce sont ensuite les écosystèmes aquatiques qui en subissent les conséquences. Qui n’a pas connu l’image de ces plans d’eau, bords de mer ou rivières où flotte une mousse légère et grisâtre, issue d’une accumulation de substances non ou peu biodégradables ? Et cette pollution visuelle représente peu de dangers face à la contamination toxique invisible que les petits cours d’eau finissent par amener à l’océan. Ces substances transitent ainsi du phytoplancton de rivière jusqu’au cabillaud et après un passage sur le rayon du poissonnier, la boucle du détergent se voit bouclée par nos lave-vaisselles et par nos estomacs! Il n’y a donc pas que la santé environnementale qui trinque !

Cerise sur le gâteau, la fabrication même de ces détergents, issus pour la majorité de la transformation d’hydrocarbures fossiles, a nécessité une quantité d’eau et d’énergie importante. Et même si les industriels sont parvenus à concentrer les principes actifs de leurs produits et donc à en diminuer les doses nécessaires, la composition chimique reste problématique : tensioactifs, solvants, agents de blanchiment, ammoniaque, sels, colorants, parfums,..

Heureusement, la législation européenne limite tant qu’elle peut cette contamination massive : elle a ainsi interdit l’utilisation des détergents dont les tensioactifs ne sont pas biodégradables au moins à 90% et certains pays comme la Belgique a interdit les phosphates dans les produits lessiviels en juillet 2002.

Le règlement 648/2004, relatif aux détergents impose désormais des tests de biodégradabilité (jusqu’à un certain seuil) ainsi que des essais d’écotoxicité.

De plus en plus de fabricants se tournent alors vers l’utilisation de tensioactifs d’origine végétale (ressources renouvelables) et/ou de très haute qualité écologique et des labels écologiques ont depuis été mis en place. Ainsi, on retrouve presque tous les produits de nettoyage sous des formes éco-friendly dans les magasins bio et de plus en plus dans les supermarchés.

Mais il existe une autre alternative pour nettoyer sans polluer, celle de fabriquer ses propres produits. Faciles et très économiques, ces recettes nous viennent souvent tout droit de nos grands-mères ! La vaisselle, le linge, les sols, le bois, les WC, les canalisations,.. : tout peut être entretenu « maison », sans impacts sur la santé et l’environnement !


Exemple du produit vaisselle :

Dans un flacon de 500 ml, ajouter dans l’ordre 1 cuillère à café bicarbonate de soude, 1 cuillère à soupe vinaigre blanc. La réaction avec le bicarbonate provoque un dégagement gazeux de CO2. Agiter en faisant tourner le flacon. Vous pouvez aussi remplacer le vinaigre par du jus de citron. Ajouter alors 1/5 (100 ml) de liquide vaisselle écologique. Remplir d’eau. Ajouter ½ jus de citron ou 15 à 20 gouttes d’huile essentielle de citron (facultatif). Agiter doucement.

Cette recette provient du guide de Raffa.


Vous y trouverez plein d’explications et de recettes de produits en tout genre pour nettoyer conscientisés !!